Comment intégrer une VMC dans une maison existante : conseils et défis
Les problèmes de ventilation sont très courants dans les anciennes maisons, et constitue même la principale cause des problèmes d’humidité. Pour cette raison, l’installation d’une Ventilation Mécanique Contrôlée devient l’option la plus évidente pour renforcer le confort et la santé des occupants. Toutefois, en fonction de la vétusté d’une habitation, la mise en place d’un tel dispositif peut devenir assez technique. Dans ce guide, nous vous expliquons comment intégrer une VMC dans une maison existante et remédier aux éventuels problèmes d’humidité.
Les avantages d’une VMC dans une maison existante ?
L’installation d’une VMC dans une maison existante peut apporter bien plus que du confort et une meilleure santé pour ses occupants. Cet ajout contribue au renouvellement de l’air, souvent insuffisant dans une ancienne maison. Voici les bénéfices les plus notables de ce dispositif :
1. Amélioration de la qualité de l’air intérieur
Il s’agit du principal avantage d’une VMC dans une maison existante. En effet, les logements anciens peuvent présenter un taux élevé de particules fines, de produits chimiques issus des peintures et des meubles. Une mauvaise ventilation peut dégrader la qualité de l’air, et entraîner divers problèmes de santé comme les allergies, l’asthme ou encore des maux de têtes. Mais grâce à la VMC, l’air vicié, surtout dans les pièces humides, se renouvelle constamment, résultant en un air plus sain à l’intérieur de la maison.
2. Prévention des problèmes d’humidité et de moisissures
Une ventilation insuffisante est souvent la cause des problèmes d’humidité. Or, pour une maison existante, le développement des moisissures est chose courante, pouvant même détériorer les matériaux de construction et nuire à la santé des occupants. Mais grâce à une VMC, le taux d’humidité peut être régulée facilement. L’air humide des pièces comme les salles de bain, la cuisine ou la buanderie se renouvelle plus facilement, ralentissant ainsi la formation de moisissures.
3. Réduction des déperditions thermiques
Investir dans une VMC ne résout pas forcément les problèmes de déperditions thermiques. En effet, les habitations équipées d’une VMC simple flux peuvent parfois provoquer des pertes thermiques. Et pour cause, l’air chaud intérieur est évacué, provoquant même des pertes thermiques. Mais en optant pour un modèle à double flux, il est possible de renouveler l’air vicié de votre intérieur tout en réchauffant vos pièces. Il s’agit du système recommandé si vous souhaitez également améliorer le confort thermique de votre intérieur.
Les différents types de VMC à considérer pour une maison existante
Il existe plusieurs types de VMC auxquels nous pouvons intégrer à une maison existante. Vous pouvez consulter notre dossier sur le prix d’installation d’une VMC pour en apprendre davantage sur le budget requis à leur installation. Quant à leur caractéristique, voici ce qu’il faut retenir :
- VMC simple flux : il s’agit du système basique qui aspire l’air vicié des pièces humides pour la remplacer par de l’air frais. Son installation est à la fois simple et économique, et il peut assurer le renouvellement constant de l’air. Cela dit, cette installation convient mieux aux habitations existantes qui ne souffrent pas de pertes thermiques en hiver. Sa puissance peut également s’avérer limitée pour les maisons qui sont de véritables ponts thermiques.
- VMC double flux : cette installation est en mesure de récupérer la chaleur de l’air vicié et de préchauffer l’air neuf. Comme nous l’avons vu plus haut, la VMC double flux permet de réduire les pertes de chaleur tout en améliorant la qualité de l’air et le confort acoustique. Cependant, son prix est plus élevé, son installation plus compliquée et il demande un entretien régulier.
- VMC hygroréglable : cette VMC peut ajuster automatiquement son débit en fonction de l’humidité. En plus d’apporter plus de confort, ce modèle peut aussi améliorer l’efficacité énergétique d’une maison existante. Nous pouvons néanmoins lui reprocher sa performance réduite en hiver ainsi que son coût plus élevé par rapport à un modèle standard.
Si vous avez des difficultés à choisir votre dispositif de renouvellement d’air, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous aiguiller dans votre choix.
Les défis techniques de l’installation d’une VMC dans une maison existante
Une chose est sûre, il est bien plus compliqué d’installer une VMC dans une maison existante que pour une neuve. Cela est notamment dû à la nécessité d’adapter le système à l’environnement existant qui n’a pas été conçu pour cela. Plusieurs défis se posent ainsi lors de l’installation d’un système de ventilation mécanique contrôlée dans une maison existante. Et les comprendre est nécessaire avant de commencer les travaux.
- Passage des gaines d’aération : les cloisons peuvent ne pas être adaptées, ou l’espace peut manquer pour les gaines. Il faudra donc utiliser des gaines plus petites en cas de passage étroit ou utiliser une VMC décentralisée.
- Perforation des murs : avec des murs porteurs difficile à percer ou l’accès compliqué à certaines zones, l’intégration de l’appareil peut être plus compliqué. Il faudra alors faire appel à un professionnel pour un diagnostic et utiliser des bouches discrètes pour l’intégration de l’appareil.
- Accessibilité des combles et des faux plafonds : une mauvaise isolation ou l’absence de combles accessibles peut compliquer l’installation d’une VMC. Comme solution, il faut installer l’unité dans un local technique et trouver une isolation adéquate.
- Compatibilité électrique et consommation énergétique : pour les maisons anciennes, le réseau électrique peut présenter certains problèmes, pouvant entraîner une consommation d’énergie élevée. La principale solution consiste à moderniser l’installation électrique existante et choisir une VMC à faible consommation.
Conseils pratiques pour réussir l’installation d’une VMC
La mise en place d’une VMC dans une maison existante requiert une préparation minutieuse pour surmonter les défis techniques et garantir la réussite de l’installation. Voici des conseils pratiques pour mener à bien votre projet tout en limitant les désagréments :
- Faire appel à un professionnel qualifié : un expert peut diagnostiquer les besoins, évaluer la faisabilité et concevoir un plan sur mesure ainsi qu’assurer la conformité aux normes.
- Planifier le passage des gaines : il est essentiel de planifier le parcours des gaines pour minimiser l’impact visuel. Utilisez des combles, des gaines plates, et évitez les coudes excessifs.
- Choisir une VMC adaptée à la structure de la maison : selon la structure de la maison, optez pour une VMC double flux, hygroréglable ou décentralisée selon les besoins spécifiques.
- Utiliser des gaines isolées : cela limite les pertes de chaleur et réduit le bruit de ventilation, améliorant le confort acoustique.
- Considérer l’impact esthétique : préservez l’esthétique en choisissant des bouches discrètes, en peignant les gaines ou en utilisant des solutions créatives pour les entrées d’air.
- Ne pas négliger l’entretien de l’installation : nettoyez les filtres et les bouches d’aération, et faites contrôler le système tous les 2 à 3 ans par un professionnel.
- Prendre en compte l’impact sur la consommation d’énergie : minimisez l’impact en choisissant une VMC à faible consommation et en évitant de la faire fonctionner en continu à pleine puissance lorsque ce n’est pas nécessaire.
Ces conseils visent à garantir une installation efficace et esthétique d’une VMC dans une maison ancienne.